Depuis quelques temps ce fameux terme de "bien-être" me dérange profondément. Utilisé à toutes les sauces, comme s'il y avait une injonction à rester dans cet état. C'est enfermant. Chaque personne passe un jour ou l'autre par des états plus douloureux (on pourrait parler de mal-être) et ces états sont nécessaires pour mettre en lumière certaines peurs ou certains blocages. Traverser ces états permet ensuite de s'équilibrer. Depuis plusieurs années fleurissent des techniques en tout genre qui sont censées libérer en deux temps, trois mouvements et conduire les personnes à retrouver leur fameux bien-être. Je crois sincèrement que c'est à travers le vivre, le ressentir et l'expérience que l'on arrive à s'épanouir.
Aujourd'hui, je préfère dire que j'accompagne mes clients vers leur "être" avec les parts d'ombre et de lumière. Je n'encourage jamais à arrêter quoi que ce soit (exemples : arrêter de grignoter, arrêter de fumer, arrêter ceci, arrêter cela). Je crois que nous sommes suffisamment informés sur les dangers de certaines habitudes et je crois surtout que chaque personne à en elle les ressources nécessaires pour y arriver. "Arrêter" ne permet pas de résoudre un problème plus profond, c'est juste un pansement. Il est nécessaire d'aller voir plus loin. Aller dans être, observer les faces différentes de sa personnalité, accepter à la fois les états de bien-être mais aussi de mal-être sans se mentir et sans masque.
Récemment après une période où j'ai expérimenté des moments de mal-être, une personne de mon entourage m'a dit :"Et bien pour quelqu'un qui travaille dans le bien-être...". Je crois que cette phrase a résonné fortement en moi. Ma réponse est catégorique : "Non, je ne travaille pas dans le bien-être, j'accompagne dans "l'être" et comme "je suis", je ne fais pas semblant.
Enfin, ce "bien-être", souvent mercantile, dissimule bien souvent des masques avec des grands sourires de façade et une forme de béatitude assez feinte.
Acceptez-vous simplement comme vous êtes et soyez authentiques.
Très belle journée à vous.
Arnaud.